mercoledì 25 febbraio 2009
Sarkozy et Berlusconi en pleine lune de miel
Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont affiché mardi leur complicité à Rome. «Nous sommes deux vieux amis et cela laisse augurer une plus grande intégration», s'est félicité le président du Conseil italien.
Crédits photo : AP
Les deux dirigeants ont tout fait mardi à Rome pour donner le plus d'éclat possible à ces 27es rencontres franco-italiennes.
Comme de «vieux amis». Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont affiché leur complicité mardi à Rome pour le premier sommet franco-italien depuis le retour au pouvoir du Cavaliere en mai 2008. Arrivé avec vingt minutes de retard à la Villa Madame, le chef de l'État français est tombé dans les bras de son «ami Silvio», maquillé et tiré à quatre épingles. Bises. Hymnes. Honneurs militaires. Échange de cadeaux : une caisse de vosne-romanée pour Silvio Berlusconi et une autre de pauillac pour le président italien Giorgio Napolitano. Nicolas Sarkozy est venu accompagné de son premier ministre, François Fillon, et de sept ministres. Paris et Rome ont tout fait pour donner du lustre à ces 27es consultations franco-italiennes.
Éloge appuyé
Ce sommet tombe à pic pour Berlusconi et Sarkozy. Le premier préside depuis le début de l'année le G8 et accueillera, cet été en Sardaigne, le prochain sommet des pays les plus riches de la planète. Le président du Conseil italien a décidé de l'ouvrir à de nouvelles puissances (la Chine, l'Inde, le Brésil, le Mexique, l'Afrique du Sud) et pour la première fois à un pays musulman (l'Égypte). Un choix réclamé de longue date par la France. Sarkozy, lui, vient de quitter la présidence de l'Union européenne sur un succès diplomatique. Mais, depuis quelques semaines, il accumule les différends avec ses homologues anglais et allemand. À Rome, il est venu renforcer le lien franco-italien. Qualifié dans la péninsule d'«ami de tout le monde», Berlusconi a mis le paquet pour accueillir un «gouvernement ami».
Mardi, les affaires ont été fructueuses. Un accord de coopération en matière d'énergie nucléaire a été signé entre la France et l'Italie. Un premier pas qui concrétise le retour de l'Italie à l'énergie atomique. À terme, de quatre à huit centrales pourraient être construites par les entreprises françaises dans la péninsule pour un coût évalué à 40 milliards.
Plusieurs autres accords de coopération ont été signés, dont un appel d'offres en vue de la rénovation du tunnel routier de Fréjus. «Nous pouvons encore aller plus loin dans les coopérations. Nous sommes deux vieux amis et cela laisse augurer une plus grande intégration» , s'est félicité Berlusconi lors de la conférence de presse finale.
Il s'est livré à un éloge appuyé de son «ami Nicolas» pour sa «gestion intelligente et déterminée» pendant la présidence française de l'Union européenne. Un hommage qui a ravi Sarkozy. En retour, le chef de l'État a félicité le président du Conseil italien pour sa récente victoire à des élections locales en Sardaigne. «On dit de toi que tu n'es pas un professionnel de la politique. Qu'est-ce que ce serait si tu en étais un !» a lancé un Sarkozy admiratif et envieux.
Une question agaçante
Car Berlusconi non seulement gagne les élections locales mais bat tous les records de popularité. 53 % des Italiens lui font confiance, selon une enquête Ipsos, alors que Sarkozy peine dans les sondages (37 % au baromètre Ifop). Agacé par une question sur les raisons de son impopularité, le chef de l'État a refusé de répondre. Du coup, Berlusconi n'a pas osé livrer ses recettes pour rester populaire même en temps de crise.
Sarkozy a achevé sa visite à la Villa Médicis, prestigieux centre culturel français dirigé par Frédéric Mitterrand. «Je suis heureux de venir te soutenir», a confié le président au neveu de l'un de ses prédécesseurs. «La Villa est le symbole de la qualité et de la beauté», s'est-il réjoui à l'issue d'une rapide visite. L'occasion aussi de faire une allusion, la seule de cette journée italienne, à son épouse, Carla : «L'amitié franco-italienne, moi aussi, j'y travaille.
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